En ce temps là, l'homme penché dit à son ami. "regarde, entre le droit et la droite, il y a le peint et le vainc. Comme il y a entre les mots le sens et l'essence, il y a en peinture un lien et un lieu. Le passage entre les parties est tout, car il définit l'entre-deux en élisant les rapprochements." Ce document apocryphe nous révèle l'invention majeure de Jean Deyrolle: l'oblique qui autorise le mouvement au delà de la placidité du support. Le dépassement de la géométrie euclidienne, déjà défié par la courbe, offrit au peintre un nouveau territoire dans lequel il put s'aventurer, créant des champs dynamiques dont il ne fut pas le seul à profiter, car il préféra ouvrir la porte à tous, au lieu de rassembler des disciples.
Par cette exposition nous rappelons que les années cinquante furent un laboratoire dans lequel plus d'un pouvait puiser oubliant ceux qui tranchèrent en tous sens, le noeud 'gordien' d'une organisation statique, devenu obsolète dans d'autres domaines.

Jean-Claude Lahumière

Un ami de jean Deyrolle, jean Dewasne vient de nous quitter, qu'un hommage lui soit rendu.