Jacques Hondelatte
architecte, Bordeaux
" Des gratte-ciel dans la tête"
arc en rêve centre d'architecture présente, du
21 janvier au 2 mai 1999, une exposition consacrée à
l'architecte Jacques Hondelatte dont l'oeuvre, exigeante et singulière,
soutenue par une conviction et une détermination exemplaires,
vient d'être couronnée par le grand Prix National
d'Architecture 1998 du ministère de la Culture et de la
Communication.
L'exposition, conçue par l'Institut français
d'architecture à Paris, montre le travail d'un architecte
sur trente années d'exercice en quarante projets et réalisations
rendant compte de la dimension et de la diversité des
problèmes posés à l'architecte.
Elle n'établit pas de différence entre projets
réalisés ou non; volontairement basique, elle confère
un même statut aux images - photographies, dessins, plans,
infographies, photocopies couleurs et noir et blanc -Cette exposition
est coproduite par l'lfa, le Centre culturel de Madrid et arc
en rêve centre d'architecture. Elle a été
montrée à Madrid, Varsovie et Paris, et itinérera
dans plusieurs grandes villes à l'étranger telles
que Londres, Berlin, Houston et Mexico
Portrait
Jacques Hondelatte est né en 1942 à L'Absie
(Deux-Sévres).
Il est diplômé de l'école d'architecture
de Bordeaux (Gironde) en 1969.
Il vit et travaille à Bordeaux où il fonde sa première
agence en 1967 avec Laurent Fagant et Jean-Claude Duprat. Il
s'installe seul en 1977 puis il crée Hondelatte-Architectures
en 1996.
Architecte-conseil de la ville de Grenoble depuis 7998' il a
été urbaniste-conseil à la DDE de la Gironde
de 1967 à 1969 et architecte-conseil au CETE du Sud-Ouest
de 1969 à 1973.
Enseignant à l'école d'architecture et de paysage
de Bordeaux depuis 1985, il est visiting pro fessor à
l'école Spéciale d'architecture de Paris depuis
septembre 1998.
"Jacques Hondelatte, proche dans ses débuts d'Hassan
Fathy et de Peter Cook, est de la famille des pionniers et des
explorateurs. Il conçoit une oeuvre inattendue mais toujours
juste. Ses recherches, son activité d'enseignement à
l'école d'architecture et du paysage de Bordeaux ont enrichi
les modes de penser l'espace architectural autant que la manière
de le représenter, notamment à travers un usage
spécifique de l'informatique.
Il y a au moins trois bonnes raisons de s'intéresser au
travail de Jacques Hondelatte. La première est son originalité:
il ne ressemble à aucun autre et se renouvelle d'un projet
à l'autre. La seconde est sa précision. C'est ce
que révèlent ses plans. Ils sont aussi parfaits
qu'une calligraphie, aussi justes qu'une équation. La
troisième est sa pertinence. Ce qu'il explore, ce sont
les moyens de comprimer le temps, de gérer les grands
nombres, de mettre en forme la complexité.
Les maisons Fargues (1969), Artiguebieille (1972) et Sécherre
(1986), les bureaux du CETE du Sud-Ouest (1970), l'internat du
lycée Gustave-Eiffel (1988), l'immeuble Cotlenko (1988)
dans le quartier des Chartrons et les dragons de Niort (1991)
témoignent de son savoir-faire. Les projets de la mairie
de Léognan (1984), des logements de Mérignac (1987),
du tribunal de Grande Instance de Bordeaux (1988), du centre-ville
de Nantes (1991), des accès du Mont Saint-Michel (1991),
du viaduc de Millau (1994), des bibliothèques de Jussieu
(1992) et de l'université de Marne-la-Vallée (1992)
illustrent la qualité d'une pensée qui s'ingénie
à résoudre simplement des problèmes complexes
en aiguisant une stratégie, dont la spécialité
est d'enchanter la réalité.
Ses démonstrations innovantes illustrées par des
réalisations toujours surprenantes et des participations
à des concours nationaux et internationaux prestigieux
où ses propositions inventives, radicales, ont été
particulièrement remarquées, montrent combien le
champ d'intervention de l'architecte peut être élargi
vers les arts plastiques, les projets urbains, le paysage, les
infrastructures et les ouvrages d'art."
Patrice Goulet, commissaire de l'exposition, responsable du département
Création-Diffusion de l'lfa.
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