Centre Régional d'Art Contemporain Languedoc-Roussillon

 

 

COCONUTOUR


SVEN AUGUSTIJNEN
FRANCOIS CURLET
SIMONA DENICOLAI
& IVO PROVOOST
MICHEL FRANCOIS
JOS DE GRUYTER
& HARALD THYS
PATRICK GUNS
ANN VERONICA JANSSENS
JACQUES LIZÈNE
BENOÎT PLATÉUS

 

 

Coconutour, titre de l'oeuvre de François Curlet devient le titre même de l'exposition. Cette
oeuvre avait fait l'objet d'un projet de François Curlet en 2000 lors de l'exposition Dialogue avec Didier Marcel au Centre Régional d'Art Contemporain à Sète. La coconut a été réalisée aujourd'hui, grâce à un partenariat entre le Centre d'Art et le Blac (Beau Lieu d'Art
Contemporain) à Bruxelles où elle vient d'être présentée au mois de novembre 2002. Cette
oeuvre, comme son titre nous en informe, se déplace. À Sète dans un premier temps , puis vers d'autres destinations, en France et à l'étranger, l'Allemagne, les Pays-Bas... etc.
Ce projet a été imaginé pour voyager et nous faire voyager, une oeuvre qui serait nomade et présentée chaque fois différemment. Les polynésiens disent "cocopaïnu", pour évoquer la noix de coco qui, ballottée par l'océan, finit un jour par rouler sur une plage pour devenir cocotier ; ils le disent surtout pour décrire un voyageur et ses bagages insolites...
À Sète, la Coconut de François Curlet fut le point de départ et de réflexion de l'exposition ici présentée, d'où l'idée qu'elle puisse entraîner dans son sillage d'autres artistes et d'autres
oeuvres.
François Curlet est un artiste français qui vit entre Bruxelles et Paris, son inscription sur la scène artistique belge, la complicité qu'il partage et l'intérêt qu'il a pour des oeuvres et des
artistes qui ont marqué la scène artistique en Belgique et plus largement la scène artistique
internationale, furent autant d'éléments convaincants pour que le choix des oeuvres associées à la Coconut soit un reflet de cette relation intellectuelle.
Onze artistes ont été invités, pour exposer et réaliser des projets en relation avec celui de
François Curlet. Les onze propositions occupent chaque fois un espace bien distinct dans le
centre d'art et proposent ainsi autant d'univers différenciés à traverser et découvrir dans un
hors-temps / hors-champ, entre réalité et fiction.

RÉGION LANGEDOC-ROUSSILLON
Ministère de la Culture - DRAC Languedoc-Roussillon
Avec le concours de la Communauté Française de Belgique
et de la Vlaamse Gemeenschap van België.
http://crac.lr.free.fr/

 

 

François Curlet
Coconutour & Annlee witness screen

 

"François Curlet trame les objets réels ou les structures sociales qu'il décrit, de phénomènes matériels, optiques ou auditifs qui troublent leur statut.
Ainsi l'on rencontre une cagette de marché réalisée en marqueterie, à la demande de l'artiste, par un ébéniste, un moteur fabriqué en osier par des aveugles, un instrument optique
grossissant quelques parties du corps des visiteurs, chaque élément souffre de distorsions particulières dues à des modes de production ou de présentation soigneusement inappropriées. Le réel est mis en doute, laissant place à des fables laconiques."
La Coconut, suite logique de la Cococat qui renvoyait à une animalité domestique, nous bascule littéralement dans un univers de "Robinson urbain".
Les proportions de cette installation en font à la fois un objet surdimensionné, à l'échelle d'un mystérieux habitacle dont nous pourrions expérimenter les vertus et une excroissance plastique, dont le statut serait encore à définir, une sorte d'excès visuel propice à la fiction.

Annlee witness screen fonctionne, au travers de l'image animée, sur les mêmes modes de rapports réalité/imaginaire. Ce petit film s'inscrit dans une suite d'animations proposées à différents artistes dont chaque épisode construit les aventures d'un personnage/héros : Annlee.
La contribution de François Curlet s'appuie sur l'histoire vraie et condensée d'une expérience d'activité à temps plein suspendue pour une tentative d'écriture de quelques mois. Parenthèse fictionnelle d'une jeune femme se glissant dans l'enveloppe d'un personnage de manga, habitant peu à peu sa nouvelle peau et fournissant ainsi le scénario d'un film où le spectateur devient, le temps d'une projection, activateur de cette narration.
Cette interruption du réel pour un moment de fiction nous renvoie directement à "un temps de l'art ", à cet instant de suspension où la magie d'une oeuvre opère.
(extrait expo. Le Blac, Bruxelles, nov. 2002)