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Les fleurs de Maruya : une esthétique de l’effacement

 



© Maruya, 2009
(détail)



Maruya peint d’abord la lumière, surface blanche, puis dessine la fleur, avant de l’effacer, pour ne laisser d’elle que des traces.

Saisir la fleur dans l’équilibre fugace qui précède son déclin, fleur non encore fanée, déjà au-delà de l’épanouissement. Recueillir l’instant d’une plénitude prête à disparaître. Traduire l’éphémère de l’instant par l’inachevé du dessin, forme laissée ouverte. Suggérer la fleur au lieu de la représenter. Fleur spirituelle, en équilibre entre le visible et l’effacement, elle devient pure lumière, presque abstraite. Lien ténu entre la vie chatoyante et la mort, un pétale de fleur se fait passage vers l’essence des choses.

Au pastel à l’huile et à l’aquarelle traditionnelle japonaise, Maruya peint des fleurs, épanouies dans leurs couleurs éclatantes ou prêtes à s’échapper dans l’invisible, cherchant leur signification profonde dans l’abstraction et l’absence de couleurs, dans un esprit très proche du bouddhisme zen, où un pétale de fleur est ouverture à l’univers entier.

Fleur imprécise, inachevée, reflet d’une âme venue se mirer dans le labyrinthe de ses nervures. Maruya choisit la fleur pour exprimer son être, ses bonheurs et ses peines. Communiquant avec la nature intime des fleurs pour découvrir sa fleur intérieure, elle révèle ses blessures et les éclairs de joie qui la traversent.

Anguéliki Garidis


Exposition des oeuvres de Maruya dans l'église Saint-Pierre de Brocas de Montaut

Du 11 au 19 juillet 2009

"Les petits oiseaux"
Comme la sonorité du violon





© Maruya, 2009





© Maruya, 2009





© Maruya, 2009
(détail)





© Maruya, 2009
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© Maruya, 2009
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© Maruya, 2009
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© Maruya, 2009
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© Maruya, 2009
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Maruya à la galerie Oculus à Tokyo